mercredi 17 mars 2010

Rendus à la maison

Un dernier bonjour!




Merci de nous avoir suivis. Je crois vraiment que vous nous avez donné de l'énergie quand nous en avions besoin.




Nous sommes rentrés à St-Gédéon dimanche le 15 mars en fin d'après-midi. Dans notre "expédition", nous avons parcouru plus de 19 000 kms dont près de 9 000 sur les routes du Mexique.




Notre objectif était de faire le tour du Mexique et c'est ce que nous avons fait. Est-il possible d'isoler ce que nous avons préféré? Je me risque à communiquer mon "Top 10".




10- Chichen Itza, Tulum et Ek-Balam.


9- Oaxaca et Monte Alban.


8- Puebla et ses volcans.


7- Villahermosa et les têtes olmèques.


6- Les Canyons du Cuivre.


5- Puerto Vallarta et Rincon de Guayabitos.


4- Le site archéologique de Palenque.


3- San Cristobal et le Chiapas.


2- La ville de Mexico.


1- Les sites archéologiques de Uxmal, de la Ruta Puuc et de Edzna.




Nous revenons avec une autre vision de l'Amérique et de ses premiers habitants. Nous avons été souvent bouleversés, émerveillés, attendris par la grandeur des paysages et la gentillesse des Mexicains. Il y a eu aussi, il faut bien le dire, des irritants importants: la mauvaise qualité de certaines routes nationales, les déficiences de la signalisation routière, les trop nombreux dos d'âne dans tous les villages du pays, la piètre qualité des infrastructures de camping. Mais nous avons survécu et nous sommes très contents de ce voyage. Je garde dans mes dossiers plusieurs données factuelles: budget, liste des campings, distances parcourues quotidiennement. Il me fera plaisir de vous les communiquer si vous en avez besoin.




Tout au long de ces derniers mois, j'ai essayé de ne pas vous communiquer que des cartes postales trop belles, j'ai appris à mieux me connaîre et j'ai beaucoup réfléchi aux raisons pour lesquelles j'aime voyager. Au plaisir de discuter ensemble de tout cela.




Merci de nous avoir accompagnés. Hablo, Régis, Louiselle.




dimanche 7 mars 2010

Padre Island: repos absolu

Désert en fleurs de printemps, sur le bord d'une autoroute anonyme, entre Brownsville et Corpus Christi.


Donc, nous quittons le site d'El tajin et tombons sur la pire route de notre voyage: plus d'une heure pour un peu moins de 20 kms. Plus tard, nous ne trouvons pas d'indications routières et nous retrouvons en plein centre ville de Poza Rica, une ville de 300,000 habitants. Par hasard, encore une heure plus tard, nous tombons sur notre terrain de camping mais il y a tant de gens à l'hôtel qu'il est difficile de s'y stationner pour la nuit. Mais nous survivons.

Le lendemain, nous parcourons près de 500 kms. Nous évitons Tuxpan et surtout contournons Tampico et l'abominable réputation de ses routes. Nous dormons à Ciudad Victoria. Le 1er mars, sur l'heure du midi, nous sommes à la frontière. Encore là, petits pépins. À la frontière mexicaine, il est difficile de trouver un stationnement, les bâtisses où l'on doit faire annuler certains papiers ne sont pas identifiées. Le pire: à la douane américaine, nous sommes dans une mauvaise file (celle des gros camions commerciaux). L'employée consciencieuse ne peut nous faire passer. Il faut rebrousser chemin en reculant dans un trafic intense. Je dois gérer à la fois le camion et Louiselle. Bref... quelques minutes à oublier... Mais nous survivons
Après une nuit à Brownsville et une autre à Corpus Christi, nous trouvons enfin ce petit havre de paix à Padre Island. Nous sommes là depuis 5 jours, à lire, écrire, dormir, manger, marcher sur le bord du golfe du Mexique qui a l'air d'une vraie mer, prendre du soleil et un peu de bière.
Nous habitons la section qui longe les 2 étangs (Photo 2). Sur la plage, on croise des pêcheurs. Il est possible d'y descendre en motorisé.
Ce sont des poules d'eau, qui cohabitent avec toutes sortes de canards et de mouettes. Et on profite d'internet.
Nous sommes donc bien reposés, petite communauté, pour entreprendre le grand retour demain matin. Nous espérons rouler à peu près 900 kms par jour, ce qui devrait nous rendre à Montréal vendredi soir, puis à Québec samedi et enfin à Chicoutimi-Jonquière et St-Gédéon dimanche le 14.


Symboliquement, ce coucher de soleil arrive à la fin de notre grande expédition. Petite communauté, je vous ferai parvenir un dernier texte, rendu à la maison.
Hablo à l'écriture, Régis à l'inspiration, Louiselle à la photographie.




mercredi 3 mars 2010

Pour compléter message précédent

Petit détail de la construction des ruines de El Tajin. Si vous avez lu le message précédent, vous comprendrez sans doute mieux.
Saluts.

El Tajin: notre dernier site archéologique

Ma communauté se remet de ses Jeux Olympiques?
Encore des beaux châteaux, nous direz-vous!
C'est celui d'El Tajin, le centre culturel de la civilisation totonaque (je n'en sais pas beaucoup sur les Totonaques) que nous avons visité le 27 février. C'est dommage que nous ayons visité El Tajin après tant d'autres sites archéologiques. Il est plus difficile de s'émerveiller... Le site est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité. On ne peut escalader les monuments parce qu'ils sont très touchés par le temps qui a passé... Lorsque les gens entrent au Mexique par l'est du Texas et se dirigent vers Veracruz, c'est le premier site archéoloqieque qu'ils peuvent visiter.
Sur cette photo, on voit deux faces de la pyramide, qui a la particularité de compter 365 petites niches, à l'époque toutes peintes de rouge et de bleu, dans lesquelles ils pouvaient déposer des offrandes.

Ci-contre, c'est la façade principale de la pyramide. El Tajin a connu son apogée au 10ème siècle, sous le règne du roi 13-Lapin. Des fois, je me dis que juste pour connaître le nom des souverains, ça vaut le détour d'un peu de connaisssances. Les Totonaques se feront plus tard les alliés de Cortès dans sa conquête du Mexique. Les 365 niches sont réparties sur 6 étages, ce qui donne un petit air de pagode. La manière dont les édifices étaient construits est aussi très différente de ce qu'on a vu ailleurs. Je vous ferai parvenir un détail dans les prochaines heures.
Pour une des rares fois au Mexique, à l'entrée, on nous présente une maquette de la totalité du site.
Nous avons encore une fois visité presque en solitaires. Nous n'y avons rencontré que de rares groupes japonais. Et les vendeurs de tout acabit, qui ont fort mauvaise réputation à El Tajin, se sont montrés très discrets. Bref, une belle visite en toute tranquillité qui clôt ce que nous voulions absolument voir au Mexique.

Vous reconnaissez sûrement maintenant un jeu de pelote. Les archéoloques en ont dénombré 18 à El Tajin. Ce n'est pas que cette cité servait de camp d'entraînement pour les Jeux Olympiques, ni qu'elle avait vendu son âme au sport. Le jeu de pelote, rappelons-le, était un rituel sacré, qui opposait la vie et la mort, comme en témoignent quelques bas-reliefs conservés sur les murs d'un des jeux.. Il faut donc croire que ce grand nombre de terrains était le signe d'une cité profondément religieuse.


Il y a 3 ans, lors d'une première visite au Mexique, nous avions vu, dès notre arrivée à Puerto Vallarta, une démonstratioon des "voladores". Paradoxalement, c'est aussi une telle démonstration qui a clôs notre séjour à El Tajin. On pourra vous expliquer plus longuement à quoi riment ces cabrioles.


Bonne semaine.


lundi 1 mars 2010

Volcans... Volcans...

Hola Hablo!
Bouge un peu!
Je veux que tu transmettes un petit topo à ma communauté! Je le sais Hablo! tu te fais timide! C'est encore que tu es en retard. Mais Régis et Louiselle vont t'attendre et vous finirez tous ensemble ce grand voyage.
" D'accord, mon auteur préféré et mon géniteur!
Je vous raconte donc notre journée du 24 février!
Nous étions rentrés de Mexico la veille. Le 24 au matin, nous partons Louiselle et moi, vers 7h.30, faire une petite marche matinale de 2 kms, pour aller voir la zone archéologique de Cholula. une banlieue de Puebla, où notre motorisé était stationné. À Cholula, il y a eu autrefois la plus grande des pyramides du Mexique mais aujourd'hui, elle est camouflée totalement sous une colline. Au haut de la colline, il y a une petite église et quelle vue!... Les 2 volcans enneigés que vous voyez sont les 2ème et 3ème plus hauts sommets du Mexique. Celui de gauche est le Popocatepelt et l'autre l'Iztaccihualt. (Je vous fais grâce de la prononciation collective: isstaksioualt.) Nous sommes à peu près à 40 kms de la base du Popo. Le ciel est beau. Il ne fait pas froid.
Cette fois, c'est uniquement le Popocatepelt et les villes de Puebla ou Cholula, difficiles à départager, qui s'étendent en bas.

Nous rentrons ensuite au camping et entreprenons notre journée de route vers les plages du golfe du Mexique. Une semaine auparavant, nous avions parcouru la même route, par une journée de brouillard et de pluie. Nous n'avions rien vu... rien du tout... C'est le plus haut sommet du Mexique, le Pico de Orizaba. Nous l'avons presque contourné, cette journée-là. Catherine, j'aimerais que tu vérifies auprès de Nathalie Fortin mais je crois qu'elle l'a gravi.


La route, vue de notre motorisé, au début d'une descente vers les nuages, descente de 8 kms, presque directe, agrémentée de tunnels et de pistes de freinage de sécurité. Comment oublier ces sensations? C'est aussi ça le Mexique.... Les montagnes sont splendides.

Ce texte est écrit de Brownsville au Texas, oò nous sommes arrivés cet après-midi, après 90 jours de Mexique. Mais moi, pauvre petit Hablo sombrero, je suis encore en retard. Il me reste un autre topo à vous transmettre, dans les prochains jours, avant de rejoindre Régis et Louiselle pour la fin de l'expédition. Bonne lecture!"

samedi 27 février 2010

Petits textes pour accompagner petites images

Saluts patiente communauté!
Nous souhaitons un bon séjour au Mexique à Bernard et Louise.
Je suis vraiment désolé des performances récentes de Hablo. Mais je le comprends. Il est fatigué. Et moi, Régis, je suis parfois impatient... Je ne lui donne pas toujours les bonnes instructions. Donc ça fait des topos bizarres.
Rétroduction
Lors du dernier vrai message, alors que j'étais en train de réviser mon texte, j'ai probablement exécuté une manoeuvre inopportune et j'ai tout perdu mon topo. L'important est que le message ait été publié. Mais il aurait fallu que je précise que la basilique photographiée était la basilique récente de la Vierge de Guadalupe. Et c'est Napoléon III (non Napoléon Bonaparte) qui a donné le Mexique à son frère Maximilien.
Les photos publiées ce soir ont été prises le 23 février, lors de notre dernière journée à Mexico.
Photo 1. Ce matin-là, nous sommes partis vers 8 heures pour un trajet de plus d'une heure en métro et en train de banlieue. Nous voulions visiter les jardins de Xochimilko, un "quartier" de Mexico, encore habité par une majorité de maraîchers, qui cultivent des fleurs dans des jardins aménagés à l'aide des rares canaux qui restent de l'ancienne ville de Tenochtitlan. Patrimoine mondial de l'humanité, parce que ces jardins sont faits de racines provenant des canaux, comme dans le temps de Tenochtitlan. Évidemment, nous n'étions pas en été, ni un dimanche, mais en été et les dimanches, on se sent, ici, comme "un peu" à Venise.
Photo 2. Voici une petite section du marché public de Xochimilko. Ce sont des maraîchers et leurs légumes sont fort appétissants.
Photo 3. Nous avons ensuite changé de quartier. Nous avons visité Coyoacan, le Plateau Mont-Royal de Mexico. Ce que nous voyons ici est une partie du jardin de la peintre, à la fois impressionniste et surréaliste, Frida Kahlo, compagne de Diego Rivera (un des grands muralistes du Mexique), amie de Trosky. C'est un peu le Mexique des artistes, des révolutionnaires, des socialistes, qui ont marqué ce quartier. On appelle la maison de Kahlo la maison bleue.
Photo 4. Une petite carte postale de notre hôtel, Hôtel Isabel. Bien situé, à côté du zocalo, en plein centre historique de Mexico. Mais les planchers s'en vont dans tous les sens, la cuisine est so... so..., les matelas sont durs, durs mais c'est propre et tranquille.
Ce soir-là, nous sommes allés manger dans un excellent restaurant de poisssons et fruits de mer. Je souhaite que vous puissiez un jour goûter, en dessert aux fraises à la castillane.
Mexico nous a fascinés. C'est une ville d'une richesse culturelle exceptionnelle: musées, architecture, monuments, spectacles, bibliothèques. Nous garderons aussi d'elle des traits absolument surréalistes: un trajet d'à peine vingt minutes en métro, trajet entrecoupé des cris de deux vendeuses de Chicklets et autres bonbons, d'un aveugle qui se promène dans les wagons en chantant les louanges du Seigneur, d'un autre aveugle qui demande la charité, et de deux jeunes, systèmes de son accrochés aux épaules, qui vendent des copies de CD et font évidemment entendre ces CD à tue-tête. C'est un peu la Médina de Fès, à la moderne.
Une ville de 30 millions d'habitnts.
Nous reviendrons ensuite retrouver notre motorisé et entreprendre nos dernières journées de Mexique. Bonne nuit

Hasta luego, Mexico!