jeudi 31 décembre 2009

Tortuga La Vida (conte de Noël et du Nouvel An)



Bonne année! Vraiment belle et bonne année, fidèles lecteurs!


Je ne sais pas sous quelle forme voous parviendra ce petit conte intitulé Tortuga La Vida, ce que je traduis en français par Tortue La Vie.

C'était le 29 décembre, le long d'une plage presque déserte et tellement splendide, le long du Pacifique, entre Melaque et le bout du monde.


Louiselle voit une petite tortue se pointer la tête hors du sable. Vous connaissez tous l'histoire de ces mères pondeuses qui enfouissent leurs oeufs dans le sable et regagnent la grande ner. Diego, l'animateur du centre, se met à creuser, au cas où d'autres petites tortues voudraient voir le jour. Mais non! il n'y a qu'elle, la petite fragile Tortuga. La photo en tête de ce topo est peut-être un peu embrouillée mais c'est que Louiselle la photographe est si émue... elle tremble un peu, presque une larme accrochée à l'oeil. Déjà Tortuga veut vivre.

Oui! C'est bien elle, Tortuga La Vida, qui est au haut de la page.
Elle voit à peine le jour. Déjà, full dangers autour d'elle. Des vautours, des goélands, d'immenses pélicans, de voraces sternes et des armées de bécasseaus de toutes les tailles. Tous ces oiseauz sont full gras et attendent... que les petites Tortuga La Vida, péniblement se dirigent vers la mer.

Arrive Régis le sauveur des petites Tortugas. Je défie les rapaces oiseaux, je prends dans mes mains la petite Tortuga et je lui fais parcourir son premier cent mètres. Ému moi aussi, de sentir cette petite chaleur dans mes mains, qui bougeait, bougeait...
D'un commun accord, Diego, Louiselle et moi, la déposons là, devant l'immensité de son destin, minuscule point noir face à la mer. Petit Jacques Michel ou Wilfred :
" Si les ruisseauz savent trouver le mer,
Peut-être trouverons-nous la lumière."

Et puis la vagure est venue douvement au pied de Tortuga La Vida



Et puis la vague l'a emportée. Bonne année, bon voyage Tortuga!










Demain, nous quittons Playa Azul pour Zihuatanejo et plus tard Acapulco, où nous passerons quelques jours avant de nous attaquer au Chiapas. Bonne année.

lundi 28 décembre 2009

Départ de Vallarta

Lundi soir, près de 10 heures. Je suis encore en "bedaine" dehors. Nous ne savons pas si nous pourrons dormir dans le motorisé, tellement il fait chaud. Louiselle est un peu découragée de ce 26 degrés sous le chant des criquets. Les dernières nuits, nous nous sommes fait réveiller par un coq au fuseau horaire détraqué.
Quelles belles images de vacances! Il ne manque que l'odeur du foin coupé.

Voici notre dernier souvenir de Vallarta. Un peu de ville, la mer, un peu de ruines, comme un monument sur le alecon (promenade piétonnière agrémentée de sculptures populaires). Et les gens ne s'y trompent pas, ils entrent dans le cadre, comme Louiselle et moi sommes embarqués avec les danseurs de flamenco. Ces gens qui ne se comnnaissent probablement pas, posent comme des stars en instance de poses publicitaires, le temps de la photo.
Et dimanche, nous sommes partis vers le Jardin Botanique de Puerto, belle promenade sans histoire particulière, si ce n'est d'avoit trouvé le dit Jardin.
Et nous nous sommes arrêtés à Boca de Tomatlan, un petit pueblo visité il y a trois ans, avec Madeleine et Roger. La photo montre la petite rivière et son entrée dans l'océan. Il y a de la carte postale dans mes propos. Le dimanche, et surtout pendant les vacances de Noël, il y a de la famille mexicaine à Boca de Tomatlan. Mon pauvre motorisé a souffert des rues poussiéreuses et a dû se stationner presque dans un dépotoir. Mais il y a aussi le lieu où le réel et le trop beau se rejoignent. C'est la rencontre entre l'assiette et le serveur qui nous a définitivement attachés à ce petit restaurant qui s'appelle El Huachinango où nous avons mangé, au dire de Louiselle, les meilleures crevettes du monde. les miennes sont en partie à l'ail et à la sauce diable, Celles de Louiselle sont cuites en brochette. les deux plats avec légumes et riz et de la Corona.
C'est César, le serveur, qui a pris la photo. Dorénavant, je vais essayer d'inclure au moins une physionomie de Mexicains que je peux nommer ou associer à une petite anecdote dans chaque petit topo. César a 18 ans, La première chose qu'il nous a demandée à notre table, c'est comment nous nous appelions. C'es un peu spécial pour un serveur.. Plus tard, il m'a affirmé qu'il était étudiant mais un autre serveur qui l'avait entendu me répondre est arrivé presque à la course en disant que lui, c'était le professeur. Qui dit vrai? On s'en fout. Le repas était bon et le service fort correct.
L'éclairage est un peu fort. C'est la faute du soleil.
Ce soir, nous dormons à Melaque, un lieu de villégiature fort apprécié des Québécois. Nous avons aussi passé quelques heures à Tenacatita, un lieu que Carmen et Lucien ont fort apprécié mais que les Mexicains ont aussi découvert, pour y passer leurs vacances... Tout était plein...

Demain, nous filons encore plus au Sud. C'est le hasard qui fait que je peux vous faire parvenir mes topos.
Pour 2010, je vous souhaite la meilleure des années possibles. Attention aux excès. Mais permettez-vous-en quelques-uns. Il y a des pétards de nouvelle année qui crépitent autour de nous.

vendredi 25 décembre 2009

Vallata! Vallarta!


Ben saluts Gaston (et Charlotte aussi)! Vous êtes nos derniers menbres connus! C'est pour vous aussi que nous écrivons ces mini-reportages, en pensant à vous! Mais je sais aussi, que nous avons des lecteurs que nous ne connaissons pas et je voudrais aussi saluer ces amis inconnus qui passent quelques minutes par semaine à voyager avec nous.

Ceux qui connaissent le Malecon de Puerto Vallarta reconnaîtront sûrement cette sculpture. Louiselle et moi avons l'air de 22 ans, tellement nous sommes imprégnés du mouvement des danseurs. (Et nous n'avions pas mal au dos le lendemain matin.) C'est Puerto, qui nous plonge dans un autre espace-temps. Aucune photo, tout au moins prise par nos petites caméras, si sophistiquées soient-elles, ne saurait rendre la magie de Puerto. la magnificence de la baie de Banderas, le trafic démentiel des rues passantes, l'air frais du Malecon,l habileté démoniaque des conducteurs de bus, la gentillesse des vendeurs de tout acabit et le climat de Vallarta. Bref, nous adorons Puerto Vallarta.


Reconnaissez-vous cette petite couronne? Ben oui! les connaisseurs nous diront qu'elle ressemble à celle de l'impératrice Charlotte, l'épouse de l'empereur Maximilien, frère de Napoléon, qui a régné quelques années sur le Mexique. Mais l'intérêt... oui, la bière Corona se serait inspirée de cette couronne...

Mais Vallarta est devenue une ville adaptée aux touristes... peut-être un peu trop...

En tous cas , Martin et Denise ont parcouru avec un certain plaisir le vieux marché artisanal, qui ressemble à tous les marchés artisanaux des pays qui comptent fortement sur les dollars des touristes étrangers. Ce marché est sîtué à la frontière du Vieux Vallarta et c'est ce Vieux Vallarta qui nous plait le plus, avec ses terrasses en bord de mer, ses condos à louer en flanc de montagne, ses restaurants populaires... Nous irons d'ailleurs manger dans ce secteur demain soir. Et Vallarta ne serait pas Vallarta sans ses hôtels. C'est tout juste une des trois ou quatre piscines de l'hôtel où nous aons passé quelques jours.


Et nous avons dormi 6 soirs au camping Tacho's. qui est un classique de Puerto, peuplé à 75% par des Québécois francophones qui y passent 3 ou 4 mois dans leurs motorisés luuxeux. Notre petit Pleasure Way était un peu seul parmi ses paquebots de luxe. C'est un des campings les plus intéressants qu'on ait rencontrés dans notre voyage. $25.00 par soir; environnement calme la plupart du temps; près d'un Wal-Mart et de plusieurs autres service;, grande piscine; transport en commun vers la mer ou le centre de Puerto.


Mais nous sommes prêts entreprendre une autre partie de notre voyage. Dimanche matin, nous partirons doucement vers Acapulco puis Oaxaca et San Cristobal de las Casas où nous espérons être rendus au milieu janvier.

Joyeux Noël et Bone Année, si nous ne reprenons pas contact, au hasard des branchements Internet..

samedi 19 décembre 2009

Vers Puerto Vallarta

Bonsoir à chacun et chacune de vous!
Vous avez sans doute plus la tête à Noël qu'à Hablo sombrero. Mais c'est notre principale façon d'être avec vous. Ici il fait 25 ou 26 degrés et le vent est si doux... Nous sommes à Puerto Vallarta depuis hier en fin de matinée. Cet après-midi, nous sommes allés rencontrer Martin et Denise à leur hôtel, à 10 ou 30 minutes de bus de notre camping, selon l'humeur du conducteur.
Ce soir, le défi est de taille: vous résumer près de 400 kilomètres de route et 5 journées de voyage en quelques photos et quelques mots. On part donc de Mazatlan; parfois la route est sinueuse, étroite, accidentée et la circulation est dense. Mais parfois aussi, des échappées de vert lumineux sur des terres en culture comme ce que l'on voit plus haut. On ne peut s'arrêter le long de la route pour admirer; on prend les photos en ralentissant un peu.

Et il fait 40 degrés lorsqu'on arrive au camping de Playa Amur. Le lieu est paradisiaque mais c'est à dessein que j'emploie ici le singulier. Car il n'y a que ce lieu de paradisiaque dans le coin. Nous y rencontrons des Américains du Nord (il semble d'ailleurs que le propriétaire de ce paradis soit américain), des Canadiens d'Alberta et de Colombie britannique. Uniquement des anglophones dont certains viennent passer l'hiver ici depuis 6 ou 7 ans. Il y a de la verdure, une balustrade (non... elle n'est pas en marbre comme à Venise ou dans l'église St-Joseph d'Alma) et puis la mer où l'on peut se baigner à marée basse. L'endroit a perdu de son lustre depuis les dernières années mais nous payions $15.00 pour y dormir. La nuit... plein d'étoiles filantes.
Je ne vous parle plus de La Penita de Jaltembo où j'ai eu tant de malheurs avec mon blog.

Ce matin-là, nous quittons donc La Penita avec l'intention de nous rapprocher de Puerto Vallarta, tout en tentant du repérage (l''avenir... l'avenir...) dans les petits pueblos (villages) que l'on rencontrerait sur le bord du Pacifique. Déjà, nous avions parcouru 3 kilomètres lorsque nous tombons sur Rincon de Guayabitos. (On prononce tous ensemble; rinneconne de gouaillabitoss). On s'approche du pueblo et Louiselle a soudain le coup de coeur; elle veut rester ici. J'ai beau tenter de lui faire comprendre que nous ne nous sommes pas beaucoup rapproché de Puerto; rien n'y fait. Et on commence à chercher des campings plus ou moins annoncés. Soudain, alors qu'on était presque empétrés au fond d'une ruelle: "Ah! ben quiens! le Géant Motorisé qui est rendu par icitte". Et un peu plus tard: " Restez pas icitte, i sont fous, i demandent 30 piasses par jour. Nous autres, on est pas loin, à Las Ayala, on paye 13 piasses en deuxième ligne de la mer. C'est pas loin.... Vous avez ien qu'à..." Et on tente de se rendre à Las Ayala. mais Louiselle trouve ça trop loin. Elle ne veut plus chercher dans son beau Rincon de coup de coeur de Guayabitos. Mais on s'arrête. On marche et on tombe sur cet hôtel qui accepte quelques petits motorisés, avec patios de ciment peints aux motifs floraux, une végétation splendide et une piscine et tout de suite la mer. On allait faire l'épicerie à pied. Bref, le bonheur, à $25.00 par soir. Le propriétaire de Las Villas El Dorado est un dscendant d'un soldat de Napoléon, en plus.

Un petit drink santé préparé sur la plage, sans alcool, par les vendeurs en arrière. Très exotique... Quant au goût... j'ai aimé l'ananas...

Comme notre motorisé semble heureux dans ce Rincon de notre coeur. C'est sans doute son plus beau terrain de camping. c'est en tout cas ce que Louiselle lui a raconté.
Et nous sommes finalement rentrés à Puerto Vallarta. Je vous reparlerai du camping Tatcho's où nous logeons. Et nous serons dans le coin au total 9 soirs.
Il neige, m'a dit Catherine. Ce sera Noël bientôt, ici et chez vous. Joyeuses Fêtes à chacun et chacune de vous, lecteurs ou membres de Hablo sombrero.


jeudi 17 décembre 2009

Je ne vous oublie pas

Bonjour mes amis.
Sommes incapables de faire parvenir message complet. Rincon de Guyabitos est un petit paradis sans Wi-Fi pour le moment. Le plaisir sera plus grand quand vous verrez magnifiques photos.

mardi 15 décembre 2009

Mazatlan

Bonsoir collectivité virtuelle! Permettez-moi de souhaiter la bienvenue à trois nouveaux membres de Hablo sombrero: Étienne et Marc-Antoine Larouche, puis Rémi Côté qui vient de faire une entrée discrète.
Plaisir, écrivions-nous récemment.
Celui de vous écrire en espérant que vous en avez aussi à nous lire. Ce message a été partiellement formulé il y a près d'une semaine. Le hasard des technologies sans fil non implantées sur tout le territoire mexicain et celui de l'organisation humaine qui a bousillé l'envoi du message parce que j'avais mis trop de temps à le construire nous amènent à ce soir, le 18 décembre.
Flashback donc...
Dans un camping... un peu bruyant... mais qui offre les services dont nous avions besoin, situé à La Penita de Jaltemba, (je ne crois pas que vous vous rappeliez longtemps du nom de ce bourg) à quelque 9o kilomètres de Puerto Vallarta, je croyais vous faire parvenir ce petit topo. Mazatlan...
Aujourd'hui, il ne fait pas soleil. Je suis dehors devant mon petit coin de Pacifique.
Mazatlan, c'est une ville de près de 500,000 habitants et c'est la première fois, dans ce voyage, que nous entrons dans une ville aussi populeuse. C'est aussi la capitale de l'état du Silanoa, un état fortement agricole. Capitale un peu oubliée: certains guides (Le Routard) n'en parlent même pas; il n'y a pas de passé colonial, pas de place d'armes, une cathédrale jaune( ce qui ne fait pas très sérieux) et finalement peu de touristes. Nous campons à l'extérieur du centre et avons voyagé en autobus (à 9 pesos du billet, à peu près $0.80, j'appelle ça du transport populaire). Je conserve de cette ville, pour l'instant, quelques cartes postales., comme celle que vous voyez ici. La ville est prise en plongée. On a l'impression que c'est de la glace fondante sur un lac. Vous le savez, il faut se méfier des cartes postales qui opèrent de telles sélections dramatiques dans la trame des paysages. Elles escamotent tant de détails. Mais elles font parfois rêver les cartes postales. Cette photo est prise du sonmmet du Cerro del Creston. Nous sommes en haut, nous avons l'impression de dominer... Le sommet est accessible uniquement aux piétons, nous l'avons gravi en quarante-cinq minutes sous un soleil d'ultra-ultra-plomb sur l'heure du midi. Il ya de quoi être fier..
Les villes mexicaines ont toutes leur cathédrale, située souvent autour du zocalo (centre social populaire), à côté du palais du gouverneur. À Mazatlan, le zocalo est tout petit, presque emprisonné sous les grands arbres, il n'y a pas d'édifice imposant, il y a un grand arbre de Noël fait de bouteilles pleines de liquide multicolore (tout juste à côté de la photo). Il y a de la circulation de voitures, de camions, de piétons, de vélos et des vendeurs de toute sorte. La cathédrale est jaune... Oui, vraiment...
Aussi jaune que cette maison, située dans un ancien quartier résidentiel... Finalement, nous avons vu de Mazatlan tout ce que le touriste moyen doit y voir. Le marché public, quelques grands magasins, la petite place Machado (ses maisons où vivent bien des étudiants en arts ou en musique, ses restaurants). Mais cette ville n'est pas vraiment la nôtre.... ce pays n'est pas encore vraiment le nôtre. Nous avons encore besoin de temps, nous demeurons des étrangers qui maintenons ce regard distancié sur les choses et les êtres qui ne nous sont pas encore familiers.

Et puis, sur la fin de l'après-midi, un petit déclic se produit. Nous prenons un verre sur une terrasse qui donne sur la plage Olas Altas, en plein centre de la ville. En soirée, nous avons réussi à obtenir des billets (d'accord avec une visibilité réduite) pour El Cascasnueces, présenté au théâtre Angela Peralta, magnifiquement rénové. Ça vous dit quelque chose El Cascasnueces? Mais oui, c'est le Casse-Noisettes de Tchaïkovski, le ballet qu'on danse presque partout dans les grandes capitales pour Noël. La musique était assurée par l'orchestre philharmornique du Silanoa et quelques-uns des danseurs provenaient de Cuba. Paradoxe de Mazatlan... cette ville deviendra certes une capitale...
Ce spectacle nous a rappelé tant de souvenirs plus anciens et plus récents. Nous avons pensé à Camille, à Sophie, aux petites Catherine, Julie et Marie-Anne. Et nous n'avons pas pleuré.
Cette photo donne une très vague idée du spectacle fort réussi et de la salle impressionnante.. En un sens, elle est le contraire d'une carte postale. Et je l'aime pour cela. Après 4 jours à Mazatlan, nous reprenons la route demain pour Puerto Vallarta. Bonne nuit.



vendredi 11 décembre 2009

Au pays des Tarahumaras

Il est 8h.30 à Mazatlan. Nous nous préparons à passer la journée dans la vieille ville. Cette petite intro n'a rien à voir avec l'image affichée. Cette photo provient de la vallée des champignons (il y a aussi la vallée des grenouilles, la pierre des tortues, celle de l'éléphant et au moins une autre vallée qu'il n'.est pas décent de nommer avec des éléments verticaux qui ressemblent à des menhirs) sur le territoire des Tarahumaras. Ils sont encore près de 50 000 à vivre je n'ai pu savoir trop comment. Je sais qu'ils sont nomades. Ils se sont retirés dans les hautes terres de la Sierra Madre pour échapper au travail imposé par les Espagnols et aux menées chrétiennes des Jésuites.
Quelques Tarah... vivent encore dans des grottes. C'est ce que démontre la photo ci-contre. Au centre, c'est notre guide Salvatore, qui m'a offert d'acheter une femme tarahumara comme seconde épouse. Le, disons, poète français Antonin Artaud a écrit à propos de ce peuple. Nous avons vu des femmes et des enfants. Ces derniers vont à l'école et apprennent l'espagnol. La communication est très difficile, pour nous, avec les adultes. Les Tarah... pratiquent encore certains rites particuliers que nous n'avons pu obsever: danse avec des têtes d'animaux et course d'endurance jusqu'à 100 kms en bottant une petite balle de bois. Salvatore m'a dit que les gens dormaient dans cette grotte ouverte. Comment départager la part de la mise en scène?

Louiselle pose ici devant la cascade de Cusarare, après avoir parcouru un chemin d'une vingtaine de kilomètres dans un chemin qui rappelle celui du chalet de Lucien Martel. Un sentier est aménagé avec un belvédère. De temps en temps, on rencontre des Tarah... qui vendent des souvenirs, des enfants qui demandent des pesos... d'autres qui se cachent losqu'ils voient la caméra.

Et puis, c'est le train dans lequel nous avons effectué ce voyage de 2 jours. Nous avons retenu la première classe qui coûte trois fois la classe économmique. Mais.. Nous ne le regrettons pas. pour des raisons d'horaire et parce que les wagons n'ont jamais été encombrés.

Anecdote classique:
Repas du Soir à Creel au restaurant Tio Molcas. Je crois que c'est Tio lui-même, personnage imposant, qui fait le service. Il vient de nous apporter des bières et semble attendre la commande du repas. Je lui dis que nous ne sommes pas prêts. Il ne bouge pas. Je lui dis de nouveau. Cette fois, il fait vraiment une drôle de tête, ne bouge pas encore. Je lui dis que nous commanderons apès les bières. Il revient plus tard. Et je comprends. Au lieu de lui dire que nous n'étions pas prêts, je lui avais dit que nous n'étions pas intelligents.... J'avais dit: "No somos listos" au lieu de: "No estamos listos".
Le lendemain matin, lorsque nous nous sommes présentés au petit déjeûner, il s'est approché de nous avec un grand sourire et a dit: "Listos?"

ET UN GROS MERCI POUR LES COMMENTAIRES QUE VOUS NOUS FAITES PARVENIR. JE NE RÉPONDS PAS TOUJOURS À TOUS MAIS C'EST TRÈS APPRÉCIÉ. ÇA NOUS TIENT ENSEMBLE, PETITE COMMUNAUTÉ VIRTUELLE.

Nous abordons dimanche une section plus "toutistique" qui s'étend de Puerto Vallarta (à Noël) à Acapulco (en début janvier).






mercredi 9 décembre 2009

Le Canyon du Cuivre

Petite communauté, ce soir, 9 décembre. Régis a 65 ans. Et il vous envoie ce petit mini-reportage de Mazatlan, son océan Pacifique à l'eau tiède et sa plage de cassonade. Jamais, je n'ai connu un tel anniversaire.
Ces femmes Tarahumaras sont les premières images des habitants du Mexique que nous vous montrons. Bien sûr, c'est Louiselle qui a pris la photo au passage du train à Posada Baranca, un petit village où le train qui relie Los Mochis à Chihuahua s'arrête. Ce train mythique parcourt quelque 650 kilomètres reliant le Pacifique au centre nord du Mexique, traversant les paysages de pierre de la Sierra Madre. La construction du chemin de fer n'a été terminée qu'en 1961.Nous avons parcouru environ 300 kilomètres de ce trajet, entre El Fuerte et Creel.
Et ces femmes, avec leurs fils ou leurs filles, dans leurs vêtements colorés, attendent les voyageurs, en espérant qu'ils vont acheter ces paniers qu'elles tressent selon les traditions ancestrales. Nous en verrons plusieurs de ces femmes pendant notre voyage, avec presque toutes la même expression muette, un sourire contenant un peu de violence ou une inquiétude sur leur visage brûlé par le soleil.
Nous avons passé deux journées quasi complètes dans ce train. à surprendre les paysages. Parfois, nous sommes en haut, puis nous entreprenons une descente de montagnes russes vers le bas du canyon ou d'un autre canyon. Puis nous recommençons. Ici c'est un pont sur la rivière El Fuerte, probablement. Au total, il y a 36 ponts et 87 tunnels. Le parcours est si accidenté que le train doit effectuer une boucle sur lui-même (non! pas comme dans un cirque), ce qui constitue une merveille technologique. En tout cas, les ingénieurs mexicains sont bien fiers de ce tracé. Et que dire des formations rocheuses, qui sont toutes minutieusement nommées, entre lesquelles nous cahotons et qui nous écrasent de leur majesté! Et de la végétation: cactus, grands pins canadiens, arbres aux fleurs roses... Nous, on a vu tout ça.

Sur cette photo, il faut imaginer que le train circule en bas, vers la droite; il taverse le pont, entre dans un tunnel, ressort d'un second tunnel quelques centaines de mètres plus loin, traverse le second pont au centre de la photo avant de se diriger de nouveau vers un tunnel. C'est un spectacle délirant. ON A AUSSI VU QUELQUES PLAQUES DE NEIGE POUR FAIRE EXOTIQUE.

Et finalement, le plus beau du parcours, c'est Divisadero, où se rencontrent tous ces canyons. (Le Guide Lonely Planet 2008, page 319, mentionne qu'il y en a une vingtaine). La comparaison avec le Grand Canyon américain est tentante... Bien des auteurs y ont succombé... Mais il s'agit de deux phénomènes si différents... par tant de facteurs... Le Canyon du Cuivre est mexicain, tributaire de l'économie du pays, de ses infrastructures routières et touristiques, de la présence des Tarahumaras, de la rudesse du relief, et j'en passe. Que serait devenu le Canyon du Cuivre s'il serpentait en Arizona ou au Colorado?
Entre ces 2 voyages en train, nous avons dormi bien au froid à Creel et parcouru le pays des Tarahumaras dont je vous parlerai en 4 photos dans mon prochain blog.
Bonne nuit communauté.
Allô Sophie.


En seulement 4 images

vendredi 4 décembre 2009

Alamos pour ne plus y revenir

Tout juste un petit blog ce soir! Et je fais des essais. Je suis tes conseils, mon ami Roland. D'abord, j'ai rapetissé mes images. Cela dit presque tout de notre séjour ici.
Nous avons parcouru 250 kms en près de 5 heures. ce sera notre vitesse de croisière sur les routes du Mexique. Internet Wi-Fi est rendu presque partout. C'est étonnant.
Alors Alamos, c'est cette petite communauté minière, désertée par les travailleurs et perdue dans la verdure, que de riches Américains et Canadiens, pour la plupart retraités, ont décidé de rénover en respectant les caractéristiques des maisons espagnoles du dixneuvième siècle. Les guides de voyage, écrits pour les voyageurs européens, sont pâmés de cette initiative. On parle même d'une reconnaissance Unesco quand les fils électriques et téléphoniques auront disparu du décor... Mais on en a vu d'autres...
Dans la vraie vie d'Alamos, il y a des points de vue et des partis politiques. C'est avec un grand plaisir de gauche que je me suis fait photographier sous l'affiche du Parti de la Révolution Démocratiqte. C'est vraiment ce qui est écrit... Cela me semble convenir pour un ancien président de syndicat, de surcroît ex-conseiller municipal à St-Gédéon.
Nicolas, perspicace lecteur, c'est bien vrai que Régis a inventé le néologisme rétroduction en novembre 2009 et non en 2010.
Bernard, tu es notre commentateur le plus fidèle. Merci.
Mon espagnol se débrouille bien; je me fais comprendre sans trop de problème mais je ne comprends pas toujours ce qu'on me dit... Les méchantes langues (non! pas celles de ma communauté virtuelle) prétendront que c'est aussi comme ça en français, pour moi. Bienvenidos... Bienvenidos... Bienvenidos...
Bon voyage, Gaston et Charlotte.
Demain matin, on part vers le Canyon du Cuivre (la baranca del cobre). Nous devrions dormir à El Fuerte et Creel les 4 prochains jours. Puis nous serons de retour au bord du Pacifique.

jeudi 3 décembre 2009

4 jours à San Carlos

Et la plage blanche est déserte!



Nous vous faisons parvenir trois belles cartes postales de San Carlos,(tout au moins à notre goût), un petit village encore épargné par le flot de touristes qui cherchent le soleil et la mer.


Nous avons passé 4 jours à San Carlos, village souvent associé au gros port de mer de Guymas (prononcé merveilleusement en espagnol: gou-ail-i-mas). Les guides touristiques connus ne font pratiquement pas état de ces endroits mais ce sont des escales importantes pour ceux qui descendent vers le sud du Mexique.

Ces 4 jours nous ont permis de reprendre contact avec le Mexique: ses rues grouillantes de monde et de voitures plus ou moins anarchiques, ses gens qui mangent dans la rue, sa musique forte et entraînante qui surgit de partout, ses files qui attendent devant les banques, ses autobus "populaires" qui doivent bien avoir 150 ans. Mais ces gens si sympathiquues.... Ces quelque 300 ou 400 travailleurs, hoommes et femmes, qui profitent d'un programme municipal d'emploi temporaire et nettoient, embellisent la route qui mène au village.

Ça nous a permis de faire des vérifications d'usage au motorisé et d'apprécier la délirante atmosphère de l'atelier mécanique Midas. Le peronnel est accueillant et compétent, l'horaire des rendez-vous est respecté... au son d'une musique de discothèque qui distribue du country -mariachi-samba-chacha... Et le pompiste a réussi à m'imiter en parlant espagnol avec l'accent français.


Mais vous ne verrez pas la belle grande plage blanche. Demain nous partons pour Alamos puis le Canyon du cuivre. Nous ne savons pas quand nous pourrons reprendre contact..


Bonsoir Kim que j'avais oubliée de mentionner. C'est vraiment elle qui est notre plus jeune membre.
L'hiver blanc nous est étranger. C'est le passé et cet outil sans fil qui nous relie.
À bientôt

mercredi 2 décembre 2009

Rendus au Mexique

Bienvenue à Camille et Aurélie, nos deux membres les plus jeunes, et à Valérie qui s'est jointe à bous récemment.
Commençons par nous rappeler quelques souvenirs d'enfance. Le premier adulte sérieux qui m'ait parlé du Mexique, c'est le père Marcel-Marie Desmarais qui, à la fin des années 50, prononçait une série de conférences radiophoniques sur un voyage au Mexique, fait récemment. C'était pendant le carême, les samedis soirs, entre le chapelet dit par le cardinal Léger et le hockey de Michel Normandin. Maman était ravie de ce voyage si bien raconté. Papa écoutait aussi. Et on s'amusait ferme des aventures du bon père raconteur.
Et voilà que Louiselle et moi y sommes, au Mexique. La traversée de la frontière à Nogales s'est effectuée sans aucun problème. Les Américains ont cueilli les pièces d'identité du conducteur et les ont transmises aux Mexicains qui ont tout vérifié. Quelques questions et "Bienvenudos". 21 kms plus loin, nous avons obtenu nos cartes de touristes, les avons payées, avons fait faire les photocopies d'usage et enregistré l'importation temporaire de notre motorisé. Le tout total en 90 minutes. Voici notre pemier camping à San Carlos, quelque 450 kms à l'intérieur du Mexique. Sophie et Mireille, si elles ont de bons yeux, découvriront peut-être dans cette photo un élément qui leur rappellera la Jamaïque et qu'elles n'ont pas vu depuis la Jamaïque.

Et même si la photo n'est pas très claire, je vous transmets l'iitnéraire que nous voulons suivre au Mexique. La section soulignée en vert est celle que nous longeons en premier, le cercle noir représente le trajet parcouru avec Madeleine et Roger, il y a quelques années. Et le tracé orange est celui du retour. Le tout est photographié dans notre home permanent, la carte posée sur une nappe au crochet réalisée par Louiselle bien sûr.
Bien sûr, nous ferons quelques petites excursions en dehors de ce tracé, la première dans le village d'Alamos, où nous serons vendredi.