mardi 26 janvier 2010

Tulum! Talalalam!

Petite introduction intimiste!
Ces derniers jours, les surprises de la communication m'ont mis en contact virtuel avec plusieurs membres de ma famille: mes frères Roger et Olivier, Linda, Sophie, Alain, Lucie. On m'a dit, et je le crois, qu'ils étaient des fidèles de Hablo sombrero. Je les salue tout spécialement ce soir. (J'essaie de rejoindre Chantale mais je n'obtiens pas de réponse).
Avec Charlotte et Gaston, nous prendrons au moins une couple de bonnes bières mexicaines à votre santé, jeudi, vers 13 heures, sur une plage de Cozumel.
Je souhaite que ce topo soit un des plus réussis du blog mais je ne peux rien assurer.... Souhaitons que vous vous amusiez autant à le lire que moi à l'écrire.
Buenos dias Roger y Olivier, nietita Sophie tambien, felicidad y salud.

Bonsoir mesdames!
Bonsoir messieurs!
Bienvenue à vos nouvelles de fin de soirée sur Hablo sombrero. Ce soir, nous retrouverons nos as reporters Louiselle Bouchard et Régis Larouche, nos envoyés spéciaux à Tulum, au Mexique, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Cancun. Après leurs périlleux reportages au pays des Tarahumaras et au pays des indiens Tzotziles, Bouchard et Larouche noous livreront une réflexion désabusée sur la disparition des cultures mères d'Amérique.
Pour comprendre leur travail, rappelons quelques faits.
Monte Alban est une cité zapotèque dont l'apogée se situe entre 350 et 500 après JC. (Voir un topo précédent s'il y a lieu).
Palenque est une cité maya dont le rayonnement s'est particulièrement manifesté entre 600 et 700 ans apès JC. sous les règnes de Pacal et son fils Jaguar-Serpent. (Voir un topo précédent s'il y a lieu).

Tulum (voir la photo au haut du topo) est une forteresse beaucoup plus récente, élevée le long de la mer des Caraïbes. Un mur protège la cité sur trois côtés, les falaises sur la mer assurent une protection complète. Elle a été érigée principalement entre 1250 et 1500. Elle a assisté à la conquête du Mexique par les Espagnols, au milieu du XVIème siècle. Mais déjà, plusieurs colonnes s'effritent...
On ne retrouve pas à Tulum la rigueur et la symétrie des édifices de Monte Alban. On dirait que les constructions ont été semées au peu au hasard, sans plan d'ensemble. Jamais, y sommes-nous touchés par l'effet poétique de ces palais qui surgissent de la jungle, comme à Palenque. Non plus, nul singe hurleur ne trouble la quiétude du visiteur.

Et il n'y a pas de jeu de pelote.
C'est ici que nos as reporters vont entrer en scène. Sentez déjà la sagacité dans l'oeil de Bouchard. Après avoir contourné discrètement le site des ruines à maintes reprises, ils ont été capables de repérer (nous ne le dirons jamais assez: cette réussite est exceptionnelle) un très très vieux survivant de Monte Alban et son ami, lui aussi très très vieux survivant mais de Palenque. Ces deux archéologues (?), ces deux archétypes (?), (comment donc les nommer?) ont refusé toute photographie. Ils en sont à leur premier séjour à Tulum et nos as reporters ont pu surprendre leurs impressions qu'ils vous livrent dans quelques minutes.

Larouche est heureux; il vient de signer une entente avec ces trois jeunes universitaires mayas. Ces derniers vont authentifier et nous aider à traduire les propos de nos arché.... Bouchard, telle une Céline Galiqeau, se prépare à se camoufler pour ne pas effaroucher nos deux compères arché...
"Pis mon Zapo Po, tu trouves-ti ça spécial un peu à ton goût, icitte?
_Mets-en mon Maya Ya! Je sais pu quoi penser! Pascal de Jaguar-Serpent! (terrible juron maya à la grandeur du Yucatan). J'ai jamais vu ça, si mal travailler! Dans notre temps....
_Laisse-moi te dire que je suis d'accord! Temple des Inscriptions de Temple des Inscriptions! (terrible juron de Palenque). Magine mon Zapo Po! Ils sont même pas capables d'aligner drette 200 roches.
_Pis i connaissent pas le fil à plomb, c'est sûr, c'est sûr! mon Maya Ya. Ils peuvent pas faire des murs Castillo de Castillo! (autre terrible juron maya). Les jeunes, i savent pu rien faire. C'est à cause des cégeps, pis de la télé, pis des ordinateurs!
_ Pis j'en reviens pas mon Zapo.... ils ont mème pas de jeu de pelote. Ils savent même pu jouer...
_ On pourra jamais arriver aux Olympiques, mon Yaya! Même pas dans dans la NFL ou dans la NHL...
_Y a plus rien que des iguanes qui courent sur la place publique."

Ce sont les dernières paroles que nous avons captées. Zapo Po et Maya Ya sont partis, le dos voûté, la jambe lourde, fatigué de porter le poids de l'histoire et de leur culture. Quand ils sont passés près de nous, nous avons bien compris que nous ne les reverrions plus jamais... jamais... jamais... jamais... jamais...

Et ce soir, 26 janvier, un peu avant 11 heures, Hablo sombrero a rejoint Régis et Louiselle. Nous sommes tous les trois à Paa Mul, que nous quitterons vendredi matin pour Chichen Itza, Merida et Campeche dans les proichains jours.

3 commentaires:

  1. Salut Régis et louiselle,

    Et bien c'est un petit coin que je connais très bien, et comment as-tu payer les jeunes avec le costume Maya ???
    Il y a une belle plage en avant hein...

    Bernard

    RépondreSupprimer
  2. Allo vous deux,

    Je l'ai trouvé très très drôle, votre petit bout de texte, en style clavardage, wowww. Et quelle belle photo, avec ces deux messieurs, fort bien décoré.

    RépondreSupprimer