Je ne sais pas sous quelle forme voous parviendra ce petit conte intitulé Tortuga La Vida, ce que je traduis en français par Tortue La Vie.
C'était le 29 décembre, le long d'une plage presque déserte et tellement splendide, le long du Pacifique, entre Melaque et le bout du monde.
Louiselle voit une petite tortue se pointer la tête hors du sable. Vous connaissez tous l'histoire de ces mères pondeuses qui enfouissent leurs oeufs dans le sable et regagnent la grande ner. Diego, l'animateur du centre, se met à creuser, au cas où d'autres petites tortues voudraient voir le jour. Mais non! il n'y a qu'elle, la petite fragile Tortuga. La photo en tête de ce topo est peut-être un peu embrouillée mais c'est que Louiselle la photographe est si émue... elle tremble un peu, presque une larme accrochée à l'oeil. Déjà Tortuga veut vivre.
Elle voit à peine le jour. Déjà, full dangers autour d'elle. Des vautours, des goélands, d'immenses pélicans, de voraces sternes et des armées de bécasseaus de toutes les tailles. Tous ces oiseauz sont full gras et attendent... que les petites Tortuga La Vida, péniblement se dirigent vers la mer.
Arrive Régis le sauveur des petites Tortugas. Je défie les rapaces oiseaux, je prends dans mes mains la petite Tortuga et je lui fais parcourir son premier cent mètres. Ému moi aussi, de sentir cette petite chaleur dans mes mains, qui bougeait, bougeait...
D'un commun accord, Diego, Louiselle et moi, la déposons là, devant l'immensité de son destin, minuscule point noir face à la mer. Petit Jacques Michel ou Wilfred :
" Si les ruisseauz savent trouver le mer,
Peut-être trouverons-nous la lumière."
Et puis la vagure est venue douvement au pied de Tortuga La Vida