mardi 15 décembre 2009

Mazatlan

Bonsoir collectivité virtuelle! Permettez-moi de souhaiter la bienvenue à trois nouveaux membres de Hablo sombrero: Étienne et Marc-Antoine Larouche, puis Rémi Côté qui vient de faire une entrée discrète.
Plaisir, écrivions-nous récemment.
Celui de vous écrire en espérant que vous en avez aussi à nous lire. Ce message a été partiellement formulé il y a près d'une semaine. Le hasard des technologies sans fil non implantées sur tout le territoire mexicain et celui de l'organisation humaine qui a bousillé l'envoi du message parce que j'avais mis trop de temps à le construire nous amènent à ce soir, le 18 décembre.
Flashback donc...
Dans un camping... un peu bruyant... mais qui offre les services dont nous avions besoin, situé à La Penita de Jaltemba, (je ne crois pas que vous vous rappeliez longtemps du nom de ce bourg) à quelque 9o kilomètres de Puerto Vallarta, je croyais vous faire parvenir ce petit topo. Mazatlan...
Aujourd'hui, il ne fait pas soleil. Je suis dehors devant mon petit coin de Pacifique.
Mazatlan, c'est une ville de près de 500,000 habitants et c'est la première fois, dans ce voyage, que nous entrons dans une ville aussi populeuse. C'est aussi la capitale de l'état du Silanoa, un état fortement agricole. Capitale un peu oubliée: certains guides (Le Routard) n'en parlent même pas; il n'y a pas de passé colonial, pas de place d'armes, une cathédrale jaune( ce qui ne fait pas très sérieux) et finalement peu de touristes. Nous campons à l'extérieur du centre et avons voyagé en autobus (à 9 pesos du billet, à peu près $0.80, j'appelle ça du transport populaire). Je conserve de cette ville, pour l'instant, quelques cartes postales., comme celle que vous voyez ici. La ville est prise en plongée. On a l'impression que c'est de la glace fondante sur un lac. Vous le savez, il faut se méfier des cartes postales qui opèrent de telles sélections dramatiques dans la trame des paysages. Elles escamotent tant de détails. Mais elles font parfois rêver les cartes postales. Cette photo est prise du sonmmet du Cerro del Creston. Nous sommes en haut, nous avons l'impression de dominer... Le sommet est accessible uniquement aux piétons, nous l'avons gravi en quarante-cinq minutes sous un soleil d'ultra-ultra-plomb sur l'heure du midi. Il ya de quoi être fier..
Les villes mexicaines ont toutes leur cathédrale, située souvent autour du zocalo (centre social populaire), à côté du palais du gouverneur. À Mazatlan, le zocalo est tout petit, presque emprisonné sous les grands arbres, il n'y a pas d'édifice imposant, il y a un grand arbre de Noël fait de bouteilles pleines de liquide multicolore (tout juste à côté de la photo). Il y a de la circulation de voitures, de camions, de piétons, de vélos et des vendeurs de toute sorte. La cathédrale est jaune... Oui, vraiment...
Aussi jaune que cette maison, située dans un ancien quartier résidentiel... Finalement, nous avons vu de Mazatlan tout ce que le touriste moyen doit y voir. Le marché public, quelques grands magasins, la petite place Machado (ses maisons où vivent bien des étudiants en arts ou en musique, ses restaurants). Mais cette ville n'est pas vraiment la nôtre.... ce pays n'est pas encore vraiment le nôtre. Nous avons encore besoin de temps, nous demeurons des étrangers qui maintenons ce regard distancié sur les choses et les êtres qui ne nous sont pas encore familiers.

Et puis, sur la fin de l'après-midi, un petit déclic se produit. Nous prenons un verre sur une terrasse qui donne sur la plage Olas Altas, en plein centre de la ville. En soirée, nous avons réussi à obtenir des billets (d'accord avec une visibilité réduite) pour El Cascasnueces, présenté au théâtre Angela Peralta, magnifiquement rénové. Ça vous dit quelque chose El Cascasnueces? Mais oui, c'est le Casse-Noisettes de Tchaïkovski, le ballet qu'on danse presque partout dans les grandes capitales pour Noël. La musique était assurée par l'orchestre philharmornique du Silanoa et quelques-uns des danseurs provenaient de Cuba. Paradoxe de Mazatlan... cette ville deviendra certes une capitale...
Ce spectacle nous a rappelé tant de souvenirs plus anciens et plus récents. Nous avons pensé à Camille, à Sophie, aux petites Catherine, Julie et Marie-Anne. Et nous n'avons pas pleuré.
Cette photo donne une très vague idée du spectacle fort réussi et de la salle impressionnante.. En un sens, elle est le contraire d'une carte postale. Et je l'aime pour cela. Après 4 jours à Mazatlan, nous reprenons la route demain pour Puerto Vallarta. Bonne nuit.



1 commentaire:

  1. j'adore ton blogue finalement ,parce que il est tres interessant et je lis avant d'aller me coucher tu raconte tres bien les histoires.salut!

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