samedi 27 février 2010

Petits textes pour accompagner petites images

Saluts patiente communauté!
Nous souhaitons un bon séjour au Mexique à Bernard et Louise.
Je suis vraiment désolé des performances récentes de Hablo. Mais je le comprends. Il est fatigué. Et moi, Régis, je suis parfois impatient... Je ne lui donne pas toujours les bonnes instructions. Donc ça fait des topos bizarres.
Rétroduction
Lors du dernier vrai message, alors que j'étais en train de réviser mon texte, j'ai probablement exécuté une manoeuvre inopportune et j'ai tout perdu mon topo. L'important est que le message ait été publié. Mais il aurait fallu que je précise que la basilique photographiée était la basilique récente de la Vierge de Guadalupe. Et c'est Napoléon III (non Napoléon Bonaparte) qui a donné le Mexique à son frère Maximilien.
Les photos publiées ce soir ont été prises le 23 février, lors de notre dernière journée à Mexico.
Photo 1. Ce matin-là, nous sommes partis vers 8 heures pour un trajet de plus d'une heure en métro et en train de banlieue. Nous voulions visiter les jardins de Xochimilko, un "quartier" de Mexico, encore habité par une majorité de maraîchers, qui cultivent des fleurs dans des jardins aménagés à l'aide des rares canaux qui restent de l'ancienne ville de Tenochtitlan. Patrimoine mondial de l'humanité, parce que ces jardins sont faits de racines provenant des canaux, comme dans le temps de Tenochtitlan. Évidemment, nous n'étions pas en été, ni un dimanche, mais en été et les dimanches, on se sent, ici, comme "un peu" à Venise.
Photo 2. Voici une petite section du marché public de Xochimilko. Ce sont des maraîchers et leurs légumes sont fort appétissants.
Photo 3. Nous avons ensuite changé de quartier. Nous avons visité Coyoacan, le Plateau Mont-Royal de Mexico. Ce que nous voyons ici est une partie du jardin de la peintre, à la fois impressionniste et surréaliste, Frida Kahlo, compagne de Diego Rivera (un des grands muralistes du Mexique), amie de Trosky. C'est un peu le Mexique des artistes, des révolutionnaires, des socialistes, qui ont marqué ce quartier. On appelle la maison de Kahlo la maison bleue.
Photo 4. Une petite carte postale de notre hôtel, Hôtel Isabel. Bien situé, à côté du zocalo, en plein centre historique de Mexico. Mais les planchers s'en vont dans tous les sens, la cuisine est so... so..., les matelas sont durs, durs mais c'est propre et tranquille.
Ce soir-là, nous sommes allés manger dans un excellent restaurant de poisssons et fruits de mer. Je souhaite que vous puissiez un jour goûter, en dessert aux fraises à la castillane.
Mexico nous a fascinés. C'est une ville d'une richesse culturelle exceptionnelle: musées, architecture, monuments, spectacles, bibliothèques. Nous garderons aussi d'elle des traits absolument surréalistes: un trajet d'à peine vingt minutes en métro, trajet entrecoupé des cris de deux vendeuses de Chicklets et autres bonbons, d'un aveugle qui se promène dans les wagons en chantant les louanges du Seigneur, d'un autre aveugle qui demande la charité, et de deux jeunes, systèmes de son accrochés aux épaules, qui vendent des copies de CD et font évidemment entendre ces CD à tue-tête. C'est un peu la Médina de Fès, à la moderne.
Une ville de 30 millions d'habitnts.
Nous reviendrons ensuite retrouver notre motorisé et entreprendre nos dernières journées de Mexique. Bonne nuit

Hasta luego, Mexico!











mardi 23 février 2010

Teotihuacan: encore plus près du soleil


Saluts communauté préférée!


Je vous entends déjà. gens du pays:

"Ah! non! Pas un autre topo!

Franchement Hablo!

C'en est trop!

Sombrero de Mariano!"


Et Hablo: " Qu'on ne me parle point de la fréquence des topos. Si vous suivez bien la logique de mon auteur, vous savez qu'aujourd'hui, j'essaierai de vous parlerai d'hier, mieux qu'hier, je n'ai parlé d'avant-hier. Et demain, j'essaierai de vous parlerai d'aujourd'hui, encore mieux qu'aujourd'hui je vous ai parlé d'hier. Je m'inspire des discours de l'ex-président haïtien Aristide.


Hier donc, nous partons en excursion avec un petit groupe de touristes vers Teotihuacan et sa Pyramide du Soleil, que vous voyez ici, haut-lieu (sans jeu de mots) du courage humain (pour y grimper), de la spiritualité à tout crin (puisqu'au sommet on se rapproche de tous les dieux du monde,) et que le son de la flûte y est plus pur qu'ailleurs.



Voici la vue que l'on a, à mi-hauteur, de la grande Pyramide du Soleil, que nous avons gravie en entier. Le nous est ici toutefois, un nous de majesté. Louiselle ne s'est pas souvenu de cette leçon de St-Exupéry: un petit pas, puis un petit pas, puis un autre petit pas

et on finira bien par le traverser ce désert. Mais elle s'est rendue jusqu'ici. Je crois cependant qu'elle ménageait ses forces. Elle savait qu'il fallait gravir la Pyramide de la Lune, moins haute que celle du Soleil mais dont les marches sont plus élevées.




On ne peut se rendre au sommet de cette dernière pyramide mais la vue sur le site de Teotihuacan y est magnifique.


C'est nous, tout près de commencer l'ascension de la Grande. Il est une heure de l'après-midi. Il fait un soleil splendide. Teotihuacan est situé à une cinquantaine de kms de Mexico. On dirait qu'il n'y a pas de pollution. Notre seule réserve (Il n'y a rien de parfait au Mexique), c'est la présence assommante des vendeurs de statuettes en jade, en obsidienne, en chocolat et de toutes sortes de sifflets qui imitent le cri du jaguar, du serpent à plumes, des têtes olmèques, du chac mol et j'en oublie,


Encore ce soir, nous avons les marques de ces ascensions imprimées durement dans nos muscles.

Une autre photo à redresser! Franchement Hablo! Au boulot!

Avant de nous rendre à Teotihuacan nous nous sommes arrêtés visiter une entreprise de culture de l'agave et de sculpture de pierres précieuses. Évidemment, tout le monde espère que nous allons tout acheter. Mais, nous savons fort bien que tout seuls, sans l'aide de l'agence qui organise l'excursion, nous n'aurions rien vu de tout cela. Et nous avions, là,, un guide qui parlait français.


Autre arrêt que nous n'aurions probablement pas fait seuls, Louiselle et moi, la visite des deux basiliques de Guadelupe. Je pense que c'est un pèlerinage à cet endroit qui avait amené le père Marcel-Marie Desmarais au Mexique. Voici l'intérieur immense, sans pilier, de la nouvelle basilique. Les lustres y reprennent les dispositions de quelques étoiles le jour de l'apparition de la Vierge. Le bois vient de Colombie britannique et les orgues de Moontréal. Le pape Jean-Paul II y est venu à quelques reprises.


Notre premier arrêt hier matin: la Place des Trois Cultures, en plein centre de Mexico. Au premier plan, le site archéoloqique des ancêtres amérindiens, ensuite la cathédrale construite par les Espagnols et au loin, les immeubles du Mexique moderne.

Je ne sais pas comment sortira la mise en page de ce topo. Excusez les petites ou plus incommodantes erreurs. Retenez que Mexico est une véritable grande métopole que nous sommes très heureux de visiter.

lundi 22 février 2010

Mexico (suite)

Bonsoir les amis!
J'ai un peu de temps libre en soirée et je profite d'un petit hôtel qui offre un excellent service Internet. Je m'arrange donc pour que Hablo sombrero, qui, parfois, a tendance à paresser, ne prenne pas de retard sur Régis et Louiselle. Régis et Louiselle, qui font des journées de tourisme assez extravagantes, mais qui sont toujours sous le coup du charme de Mexico.
Que je vous raconte notre journée de dimanche dernier!
9h.30, après une petite promenade en métro, nous sommes au Musée d'Anthropologie pour assister au spectacle du Ballet Folklorique de Mexico. Qualité magnifique spectacle! La photo rend-elle parfaitement la complexité de la danse? Je ne sais pas. C'est la "Danse de la Plume", dans laquelle tous les danseurs se déplacent avec ces coiffures immenses de plumes de couleur, ce qui rend la chorégraphie et son exécution absolument périlleuses. Cette troupe voyage partout dans le monde. Si elle passe chez vous, allez la voir. Vous reviendrez en chantant et dansant... parfaitement....
Sur cette photo, qui ne vous dit peut-être qu'une chose: "Vue de Mexico", permettez que j'attire votre attention. Après les hauts édifices de gauche, presque au centre donc, il y a une grande surface plane, qui semble retenue par un réseau de cables. Ceux qui se rappelleront de l'actualité architecturale des années 1960 auront peut-être reconnu le fameux parapluie du Musée d'Anthropologie de Mexico, de l'architecte Velasquez, oeuvre totalement novatrive à l'époque.

Il eût fallu que le bon roi Taillibert s'en inspirât pour notre stade olympique. Vous vous rendez compte mnaintenant qu'il faut faire pivoter cette photo vers la droite pour y bien distinguer le bras du parapluie et le toit qui surplombe le patio. Lorsqu'il pleut, on dirait qu'un rideau de pluie s'abat sur les oeuvres bien à l'abri, derrière les verrières. Ce musée est conçu de manière exceptionnelle. Il n'a pas bougé lors des derniers tremblements de terre qui ont affecté la ville.

Les trésors exposés sont exceptionnels. On ne peut toutefois les photographier avec un flash... Après le spectacle de ballet, nous avons commencé à visiter le musée. Très honnêtement, nous y serions passés une autre journée complète tant les expositions sont intéressantes et bien présentées. Il y a une dizaine de salles (un peu labyrinthes à l'intérieur) qui donnent toutes sur le large patio. On a encore vu deux belles têtes olmèques et la pierre du soleil et le calendrier aztèque et des chacs mols et le Dieu Chac et...
Mais il faisait beau dehors et nous voulions voir le Mont Royal de Mexico, le Bois de Chapultepec. Les dimanches après-midis, c'est le rendez vous familial par excellence On se promène sur le lac, il y a des manèges, il y a des bébés, des souffleurs de ballons, des vendeurs de CD. Bref, ça sent toutes sortes de choses, on entend toutes sortes de sons. Mais il y a du monde...
Nous sommes grimpés au Château de Chapultepec. Redressez la verrière, s'il vous plait...Ne me laissez pas tout le travail!


Ce château, c'est celui de l'empereur Maximilien (qui avait reçu le Mexique de son frère Napoléon) et de son épouse Charlotte qui y ont vécu entre 1864 et 1867. Une verrière, vous dîtes... Un mur de verrières... plutôt. Et le jardin sur le toit est entretenu de belle façon.

Faut dire quand même que le dictateur Porfirio Diaz a occupé lui aussi ce château lors de son règne.
On rentre en métro, on prend de la bière froide, on mange dans un honnête retaurant qui ne sert que du vin blanc presque chaud. Rien n'est parfait au Mexique... Quand ce le sera............

dimanche 21 février 2010

Mexico la fascinante

Dimanche soir, 21 février.
Bien sûr, communauté, je m'ennuie de toi. Mais... quand le soleil est là, que la chaleur est là et que nous sommes à Mexico... Je m'ennuie de toi, communauté! Mais...
Nous en sommes à notre 83ème journée de Mexique. Nous y avons parcouru plus de 10,000 kms. Il y a eu des moments moins heureux mais il arrive encore des moments de pure fascination. Je trouve difficile de vous écrire sans distance, sous le coup de la fascination, de l'envoûtement, Louiselle dit même de l'hallucination.
Notre séjour à Mexico a commencé de manière bizarre. Nous nous sommes levés trop tôt. Nous avons quitté le camping trop tôt. Nous avons attendu le bus trop longtemps avant d'apprendre qu'on nous avait vendu des billets pour un trajet qui n'existait pas. Mais... ils ont eu la gentillesse de nous envoyer tout seuls, Louiselle et moi, avec un chauffeur, dans un immense autobus pour Mexico. Et le soleil était là ce matin-là.
Pour la première fois, nous avons vu le Popocatepelt! (Allez! Allez! On se rappelle de sa géographie... élémentaire...) Et depuis, on le voit toujours à Mexico, ce qui est un phénomène très rare. Le Popocatepelt est à presque 100 kms de Mexico. C'est le volcan blanc, le plus à droite , à côté de son volcan soeur (pas cancer) qui sert de photo d'introduction à ce message.
Depuis plus de deux jours, on se promène dans cette méga-capitale de plus de 30 millions d'habitants, méga-capitale dont on dit beaucoup de mal, à tort, nous semble-t'il. La preuve: il y fait chaud et soleil et on peut voir le Popocatepelt. En plein quartier historique, on peut être encore touché par le quotidien, celui de ce petit homme qui fait cuire son maïs, en plein milieu de la rue, acec sa grand-mêre... ou quelqu'un d'autre...

Et puis le Zocalo, que l'on décrivait comme la seconde plus grande place publique au monde (après la Place Rouge de Moscou) mais qui ne l'est plus, -j'escamote ici les causes, c'est trop compliqué pour Hablo ce soir; Régis vous en reparlera au retour- est encore animé, presque à toute heure du jour, par des Aztèques de photographie... mais qui vous donnent des rythmes, des danses, des sons, des couleurs... Un Aztèque à plumes m'a confié qu'il était camionneur la semaine, mais que les samedis et dimanches, il s'amusait à faire la fête, un peu dénudé, avec ses amis...
Bien sûr, autour du Zocalo, il y a une cathédrale, construite à différentes époques, dont l'extérieur est imposant mais un peu terne. (Attention! l'intérieur est d'un baroque à couper le souffle). Elle est faite de pierres volcaniques, en provenance de tous les volcans qui entourent Mexico. Et de la démolition innommable de Tenochtitlan (je crois que l'orthographe est juste), par Cortès, dans ce que Louiselle et moi considérons comme le plus grand crime esthétique qu'un humain ait commis.

Vu du haut de la tour Latino-américaine, le Palais des Beaux-Arts, a soulevé bien des critiques parce que son intérieur est fait de marbre de Carrare, italien, donc plus cher que le marbre mexicain. Mais aujourd'hui, il est décoré d'oeuvres des plus grands muralistes mexicains (Orozco, Rivera, Sigueira, entre autres), oeuvres chargées de symboles qui décrivent l'histoire violente du pays. Une de ces murales avait été renvoyée de son Centre par Sieur Rockefeller, parce que Lénine y était représenté.

Parmi les éléments les plus fascinants de Mexico, il y a les ruines du Templo Mayor, découvertes par hasard par un ouvrier qui devait donner quelques coups de pelles dans ce secteur. Ces ruines sont en plein centre de la ville, à côté de la cathédrale et du Zocalo.
La visite du site est magnifiquement organisée. L'aspect pédogogique de l'ensemble est remarquable. La photo suivante nous montre le mur des crânes, ironiquement, sous l'oeil de la grande cathédrale.

Aujoud'hui, nous avons passé une autre journée exceptionnelle. J'y reviendrai demain ou mardi, selon nos capacités à maintenir le rythme des visites et les disponibilités d'internet.
Nous resterons encore 2 jours à Mexico avant de retrouver notre motorisé stationné à Puebla et de reprendre la route du Nord.
Bonne nuit, communauté, je m'endors et m'éteins.

vendredi 19 février 2010

Mexico de février

Bonjour communauté!
Je vous souhaite chaleur et soleil. C'est ce que l'on a connu aujourd'hui de Puebla à Mexico. Je souhaiterais transmettre quelques photos mais Hablo ne veut pas copier mes photos. On verra bien demain ou dimanche
Premières impressions de Mexico : ville envoûtante.

mardi 16 février 2010

Nous quittons Catemaco


Ma communauté québécoise et virtuelle!
Trouvez-vous le temps de nous lire malgré les Olympiques de Vanvouver et l'hiver dont on nous dit qu'il est doux!
Je vous fais parvenir un tout petit message ce soir. Nous quitterons Catemaco, sur les rives du lac volcanique que vous voyez à gauche, demain matin. Nous nous dirigerons vers Puebla et Mexico, où nous souhaitons passer les prochains jours. Hablo sombrero ne sait pas vraiment quand il vous parlera de nouveau. Hablo sombrero est heureux ce soir parce qu'il est exactement au même endroit que Régis et Louiselle.
Catemaco. c'est un tout petit village où les Mexicains viennent en masse passer leurs vacances... quand il fait beau... pendant les mois d'été ou les vacances de Pâques. Nous y avons passé 7 jours, en toute quiétude. Nous avons vu le soleil une seule journée mais le temps s'est écoulé tout doucement, au rythme des marches sur le malecon ou à l'épicerie ou au restaurant, avec nos amis Carmen et Lucien les derniers jours...
Une journée, Louiselle et moi sommes allés à Santiago, où dans un coin du zocalo, on a récupétré la plus grosse tête olmèque que l'on ait trouvé à ce jour.
Je n'aime pas vraiment l'environnement où l'on a placé cette tête de Cobata. Mais c'est leur choix...
Pour ma part, j'ai préféré le musée en plein air de Villahermosa. Vous ai-je déjà dit qu'il n'y avait que 17 de ces têtes dans le monde. Nous en auorns vu 7 ou 8.
Un peu trompe-l'oeil! C'est la plus petite des têtes olmèques, photographiée dans le musée de Santiago, devant une toile qui laisse l'impression d'une tête en pleine nature.
Ces têtes olmèques m'obligent, moi, à revoir mes notions d'esthétique. Sont-elles belles? Qu'est-ce que la beauté? Qu'était la beauté à l'époqie olmèque? Je peux seulement affirmer que les Olmèques sont les seuls au monde à avoir sculpté ainsi leurs héros. Etr lurs tombes ne ressemblent à aucune autre.


Voici nos amis, Carmen et Lucien, avec qui nous avons passé 4 jours, bu quelques bières au camping ou dans les restaurants locaux, super bien mangé. Carmen et Lucien nous ont fait oublier que le soleil n'y était pas. Merci

Hablo sombrero ne sait pas quand il reprendra contact. Il accompagne Régis et Louiselle à Mexico mais quand trouvera-t'il le temps de vous adresser quelques mots???
À bientôt..............XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

lundi 15 février 2010

Nos premières têtes olmèques

Il pleut ce matin à Catemaco. Je sais qu' Alexandre Bilodeau a remporté la première médaille d'or du Canada, aux JO de Vancouver. Lucien lit, Carmen et Louiselle parlent un peu de cuisine, de voyages et de leur vieux CLSC. Bien belle journée pour petit blogue. J'espère que vous, communauté virtuelle, trouverez quelques minutes pour le lire.
Ces photos ont été prises à Villahermosa, il y a près d'une semaine. Je suis à côté de la tête d'un jeune guerrier. Les Olmèques sont la plus ancienne des ethnies qui ont habité le Mexique. On sait qu'ils ont vécu à La Venta, principalement. C'est un professeur d'arts, Carlos Pellicer Camara (il faut au moins mentionner son nom), qui a réussi à sauver ces vestiges de leur culture (menacés par le développement pétrolier), en créant ce parc archéologique à Villahermosa..


À mon avis, c'est une des plus belles têtes, lesquelles peuvent peser autour de 25 tonnes et mesurer près de 3 mètres de haut. Cette tête est celle d'un guerrier casqué. On sait que ce sont probablement des personnages influents de la communauté olmèque et c'était une marque d'honneur que de voir reproduit ainsi son visage.


L'image d'une jeune déesse.

Il y a peu de personnages féminins dans les sculptures olmèques. La jeune fille est représentée dans la gueule d'un jaguar, animal élevé au rang de dieu par cette communauté. Au blogue précédent, vous avez vu la grand-mère. Chanceux que vous êtes! Presque tout pour les images féminines.


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Voici une tombe olméque. Cela n'a vraiment rien à voir avec les pyramides.



À la sortie du parc archéoloque,, un petit zoo sert vraisemblablement à occuper les enfants qui peuvent trouver un peu aride le pélerinage aux têtes olméques.



Mais nous y reviendrons à ces belles têtes, que vous pouvez aussi consulter sur internet, comme le suggère Chose. Bonne journée...

Directo de Catemaco...

samedi 13 février 2010

Vers les têtes olmèques

RÉTRODUCTION
Peut-être, communauté virtuelle, es-tu lasse de ces monuments et de ces pierres que je t'ai montrés ces derniers bloques? Peut-être... En 1984, en famille, nous avions fait un tour des principaux sites archéologiques de Grèce et d'Italie, au grand désespoir de Marie-Anne. Je ne me rappelle pas comment Catherine et Julie vivaient cette expérience. Nos objectifs d'alors n'étaient pas toujours très clairs. Aujourd'hui, je sais que mon émerveillement provient de l'ingéniosité des humains à exprimer leurs croyances et leurs craintes, leurs rapports avec la nature et avec leurs dieux. J'aime voir comment ils aménageaient leur espace social. C'est vraiment ce qui m'a fasciné au Pérou chez les Incas. C'est ce qui me fascine au Mexique chez les Mayas et les Zapotèques et les Olméques et les Aztèques et tous les autres...

Donc, apès une journée de visites aux sites de la Ruta Puuc, nous arrivons à ce magnifique terrain de camping, à Campeche, le long du Golfe du mexique. (On prononce tous ensemble Cammepétché; j'ai entendu des Québécois parler de camp de pêche). Le terrain de camping est magnifique, prêt à recevoir toutes les caravanes de motorisés du monde. Le seul inconvénient: il est à 15 kms du centre-ville. C'est ce qui sera la cause d'une petite mésaventure que je vous raconte tout à l'heure.
Il n'y a pas de monuments imposants à Campeche. C'est une belle ville de province, ville d'atmosphère, qui peut faire songer à de petits coins d'Italie. Ce qui nous a principalement frapppés, ce sont les couleurs pastels de presque toutes les maisons, le calme qui se dégage de l'ensemble. Pas beaucoup de touristes; pas assez pour que l'autobus du tour de ville prenne la route. Et au grand restaurant du zocalo, il n'y avait plus d'avocat pour préparer le guacamole. Faut le faire...
La mésaventure:
Cet avant-midi-là, un employé du camping, fort gentiment, nous dépose au centre-ville et nous indique comment revenir en collectivo (petit bus-taxi collectif). Louiselle retient l'arbre sous lequel nous devions attendre le bus, moi je retiens la couleur du bus, tous deux, nous retenons la direction: Champoton.
Au moment du retour, ça se complique d'abord parce que nous n'avions pas acheté les billets au préalable. Après 45 minutes d'attente, nous entrons enfin dans le collectivo qui part à belle allure. Louiselle et moi sommes sur le même banc mais séparés par 2 Mexicains. Nous sommes les seuls francos du groupe. Un peu d'horreur: Louiselle et moi nous rendons compte: que le bus se dirige à Champoton, à plus de 60 kms de notre camping, par une autoroute, sans possibilité d' arrêt. Il est près de 5 heures. La noirceur...
Du mieux qu'on peut, en espagnol, on explique la situation. Le chauffeur et quelques passagers comprennent bien. Ils cherchent une solution et finalement nous laisseront à un poste de péage, d'où il est possible de rejoindre une route qui nous ramènera dans notre motorisé qui nous manque... nous manque... Il est 5h.30. La noirceur... Avec l'aide des employés de l'autoroute, nous traversons un petit trottoir de bois; c'est la petite route qui, plus loin, devrait nous permettre de joindre un nouveau bus qui nous ramènerait vers notre beau motorisé qui nous manque... Louiselle est... frileuse... Elle pense à son papa... On décide de faire du pouce.
Miracle: un couple d'Italiens (Arrivederci Roma , Santa Lucia, Viva el papa et Pavarotti) s'arrête. Nous montons. Ces super héros italiens nous déposent 30 minutes plus tard devant notre camping et notre beau motorisé.. qui nous attend, tout penaud...


Le lendemain matin, nous partions vers Isla Aguada. Quel nom comique!
Et voici les taxis de la place. Il nous en coûtait un dollar du voyage.


La plage d'Isla Aguada, qui donne sur une très large lagune et non sur le golfe. C'est un peu carte postale. Sur place... un beau petit terrain de camping, au personnel sympathique, mais beaucoup... beaucoup de sable...

2 jours plus tard, nous arrivions à Villahermosa, en plein pays olmèque.

Cette sculpture n'est pas à proprement parler une tête olmèque mais c'est un personnage olmèque. En fait, il s'agit d'une grand-mère, sculptée il y a plus de 2000 ans, dans une pierre très dure. Elle est aussi grande que Mme Bouchard mais beaucoup plus lourde qu'elle, elle est agenouillée, tend les bras pour présenter une offrande, a les traits négroïdes et porte une drôle de coiffure à l'iroquoise.
Joyeuse Saint-Valentin. Nous attendons des amis de Chicoutimi dans les prochaines heures.

jeudi 11 février 2010

La Ruta Puuc

Rétroduction:
Depuis que je rédige Hablo sombrero, j'ai toujours utilisé le terme "blog", écrit de cette façon, confirmée par mon vieux Larousse. Mais le grand Robert (Caron), dans un récent message, me parle plutôt de "blogue". Après les vérifications d'usage, je dois reconnaître que j'aurais dû vous parler de mon BLOGUE. On parle français... merci Robert.
Et comme tu as raison dans ton commentaire, Nicolas. Ce sont vos yeux qui devraient voir toutes ces pierres. Mes mots et nos photos sont de bien faibles instruments pour en communiquer toute la splendeur. Allez! bonne nuit!
Voici la pyramide d'Edzna, la plus impressionnante qu'on ait vu, avec ses 5 étages.

je vous raconte notre journée du 5 février.
Je vous entends déjà, Gens du pays: "Hablo, t'es un peu slow. 5 février, c'est passé depuis longtemps. T'es en retard, mon écrivard..."
Mais Hablo répond: "Mes doux amis, c'est vrai que j'ai pris du retard. Je dépends de la technologie, bien sûr... Mais je veux aussi vous laisser le temps de me lire, de me regarder, de me commenter... Et il y a la pensée, la réflexion, la forme, les choix; j'ai les mots capricieux, la syntaxe inquiète, l'image suspecte... Et Régis, mon narrateur, travaille un peu lentement... comme un prof de cégep. Il ne pense pas toujours à moi..."
C'est faux Hablo sombrero! Je pense presque toujours à toi et à nos lecteurs!
Le 5 février au matin, donc, nous quittons Uxmal et empruntons la Ruta Puuc (la route des collines). C'est une petite route qui relie plusieurs sites archéologiques situés près les uns des autres. Edzna, c'est le dernier que nous avons visité. Sur la seconde photo, c'est le palais principal de Kabah et ci-haut, celui de Sayil, avec la terre ocre, presque rouge.

À Labna, maintenant, voici l'arche, surmontée de deux petites huttes et décorée de peintures qui tiennent encore. Nous avons eu la chance, tout comme à Uxmal, de voir ces ruines presque en solitaires et sans vendeurs de bebelles. Journée d'une tranquillité inouïe. Contacts avec la grandeur des civilisations passées. Ces palais constituent le style puuc, qu'on ne retrouve que dans ce secteur du Yucatan.
Et voici le cadeau qu'on aimerait tant offrir à Marie-Anne, qui a toujours aimé les casse-tête. Il ne reste de ce temple de Labna que la crête et l'étage supérieur; le reste de la pyramide est à reconstruire... Il ne devrait pas manquer de morceaux; il n'y a qu'à les dégager et à les assembler de nouveau tout en faisant attention pour que ce qui est debout ne s'écroule pas...

Et pour Martin maintenant. Voici ce qui servait à gravir, en diagonale, les marches d'Edzna. C'est le seul endroit où nous en avons vu. Pourquoi est-ce le seul endroit, dans ce foutu pays de collines? Ces marches sont-elles d'origine? Il est permis d'en douter...
Au total, dans cette journée, nous avions parcouru à peu près une centaine de kilomètres. Ce soir-là, nous avons dormi à Campeche.
Hablo sombrero se rapproche lentement de Régis et Louiselle et des TÊTES OLMÈQUES, TÊTES OLMÈQUES, TÊTES OlMÈQUES. Peut-être au prochain blogue... Peut-être...

Bonne nuit, fidèles lecteurs, gens du pays...

mercredi 10 février 2010

Uxmal! Encore mieux que Chichen Itza!

Bonsoir communauté virtuelle!
Je sais que vous êtes peut-être davantage intéressés par les Jeux Olympiques que par mes petits topos mais... nous voyons tellement de belles choses... en si peu de temps.... Nous sommes comme des athlètes du tourisme...
J'entreprends ce soir une période de topos-rattrapage. Et je vais presque me taire devant la splendeur de ce que nous avons vu.
Nous avons visité Uxmal le 4 février. Je suis à peu près certain que très peu d'entre vous connaissez l'existence de ce site. Je ne le connaissais pas avant de partir. Nous sommes à peu près à une heure de route de Merida et nous tombons, seuls ou presque, en plein soleil, devant cette pyramide de plus de trente mètres, dont les coins sont arrondis, qui est percée d'un tunnel et dont le temple, perché au sommet, semble si minuscule. On ne peut grimper... mais il y a tant d'autres splendeurs à voir....

Voici des détails du Quadrilatère des Nonnes, un ensemble de 4 bâtiments immenses dont on soupçonne qu'il servait de pièces administratives ou à l'enseignement de certaines disciplines. Les Espagnols... ont imaginé que c'était un couvent... D'où le nom... Sur la photo qui suit la pyramide, les spécialistes reconnaissent une série de masques du dieu Chac, le Dieu de la pluie des Mayas. et sur la photo immédiatement plus haut, imaginez ce que vous voulez... mais voyez quelle maîtrise du travail de la pierre.

Parmi toutes les photos qu'on a conservées de cette visite, j'ai choisi totalement au hasard et suis tombé sur celle-ci, de Louiselle devant un accès à la pyramide.

Et c'est moi, courageusement juché sur un rempart, le dos au spectacle, parce que c'est absolument vertigineux. N'ayez crainte, je n'ai pas reculé... Les yeux les plus perspicaces ont bien vu que je serais tombé au milieu du jeu de pelote.

Ben oui! c'est lui, vu de plus près, le jeu de pelote.

Ce soir-là, nous sommes allés au "Son et Lumière d'Uxmal", spectacle moins "Son et Lumière" que celui de Robert Lepage à Québec... mais spectacle quand même émouvant... Et nous avons dormi sur le stationnement du site.
Le narrateur de Hablo sombrero, vous le savez bien, c'est moi, Régis (Louiselle insiste: c'est elle qui prend la plupart des photos). Le narrateur... donc... a vu bien d'autres choses depuis... Et il a tellement hâte de vous montrer ses têtes olmèques... Ça va venir....

Topo rédigé à Catemaco, à peu près à 160 kms au sud de Veracruz... Catemaco, un petit village sur le bord d'un lac, dans une région de montagnes. Nous y passons la prochaine semaine.