dimanche 21 février 2010

Mexico la fascinante

Dimanche soir, 21 février.
Bien sûr, communauté, je m'ennuie de toi. Mais... quand le soleil est là, que la chaleur est là et que nous sommes à Mexico... Je m'ennuie de toi, communauté! Mais...
Nous en sommes à notre 83ème journée de Mexique. Nous y avons parcouru plus de 10,000 kms. Il y a eu des moments moins heureux mais il arrive encore des moments de pure fascination. Je trouve difficile de vous écrire sans distance, sous le coup de la fascination, de l'envoûtement, Louiselle dit même de l'hallucination.
Notre séjour à Mexico a commencé de manière bizarre. Nous nous sommes levés trop tôt. Nous avons quitté le camping trop tôt. Nous avons attendu le bus trop longtemps avant d'apprendre qu'on nous avait vendu des billets pour un trajet qui n'existait pas. Mais... ils ont eu la gentillesse de nous envoyer tout seuls, Louiselle et moi, avec un chauffeur, dans un immense autobus pour Mexico. Et le soleil était là ce matin-là.
Pour la première fois, nous avons vu le Popocatepelt! (Allez! Allez! On se rappelle de sa géographie... élémentaire...) Et depuis, on le voit toujours à Mexico, ce qui est un phénomène très rare. Le Popocatepelt est à presque 100 kms de Mexico. C'est le volcan blanc, le plus à droite , à côté de son volcan soeur (pas cancer) qui sert de photo d'introduction à ce message.
Depuis plus de deux jours, on se promène dans cette méga-capitale de plus de 30 millions d'habitants, méga-capitale dont on dit beaucoup de mal, à tort, nous semble-t'il. La preuve: il y fait chaud et soleil et on peut voir le Popocatepelt. En plein quartier historique, on peut être encore touché par le quotidien, celui de ce petit homme qui fait cuire son maïs, en plein milieu de la rue, acec sa grand-mêre... ou quelqu'un d'autre...

Et puis le Zocalo, que l'on décrivait comme la seconde plus grande place publique au monde (après la Place Rouge de Moscou) mais qui ne l'est plus, -j'escamote ici les causes, c'est trop compliqué pour Hablo ce soir; Régis vous en reparlera au retour- est encore animé, presque à toute heure du jour, par des Aztèques de photographie... mais qui vous donnent des rythmes, des danses, des sons, des couleurs... Un Aztèque à plumes m'a confié qu'il était camionneur la semaine, mais que les samedis et dimanches, il s'amusait à faire la fête, un peu dénudé, avec ses amis...
Bien sûr, autour du Zocalo, il y a une cathédrale, construite à différentes époques, dont l'extérieur est imposant mais un peu terne. (Attention! l'intérieur est d'un baroque à couper le souffle). Elle est faite de pierres volcaniques, en provenance de tous les volcans qui entourent Mexico. Et de la démolition innommable de Tenochtitlan (je crois que l'orthographe est juste), par Cortès, dans ce que Louiselle et moi considérons comme le plus grand crime esthétique qu'un humain ait commis.

Vu du haut de la tour Latino-américaine, le Palais des Beaux-Arts, a soulevé bien des critiques parce que son intérieur est fait de marbre de Carrare, italien, donc plus cher que le marbre mexicain. Mais aujourd'hui, il est décoré d'oeuvres des plus grands muralistes mexicains (Orozco, Rivera, Sigueira, entre autres), oeuvres chargées de symboles qui décrivent l'histoire violente du pays. Une de ces murales avait été renvoyée de son Centre par Sieur Rockefeller, parce que Lénine y était représenté.

Parmi les éléments les plus fascinants de Mexico, il y a les ruines du Templo Mayor, découvertes par hasard par un ouvrier qui devait donner quelques coups de pelles dans ce secteur. Ces ruines sont en plein centre de la ville, à côté de la cathédrale et du Zocalo.
La visite du site est magnifiquement organisée. L'aspect pédogogique de l'ensemble est remarquable. La photo suivante nous montre le mur des crânes, ironiquement, sous l'oeil de la grande cathédrale.

Aujoud'hui, nous avons passé une autre journée exceptionnelle. J'y reviendrai demain ou mardi, selon nos capacités à maintenir le rythme des visites et les disponibilités d'internet.
Nous resterons encore 2 jours à Mexico avant de retrouver notre motorisé stationné à Puebla et de reprendre la route du Nord.
Bonne nuit, communauté, je m'endors et m'éteins.

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